Un grand Président : Jean SEGU
Jean SEGU est nĂ© Ă CAZERES le 18 juillet 1906.Â
Il fut PrĂ©sident de l'US CAZERES de 1935 Ă 1939. Après une interruption due Ă la guerre, il reprit ses fonctions en 1943 et les assuma jusqu'en 1949.Â
Conserveur en foie gras, cette activité lui assurait un grand nombre de relations qui l'ont souvent aidé dans ses fonctions de Président. En particulier, il était l'ami de Jules Rimet, Président de la Fédération Française de Football. Sur la photo ci-dessous, on peut les voir lors de la présentation des équipes disputant la Finale du Championnat de France Amateurs.
C'était un Président très compétent, il avait la vista : il savait repérer les joueurs de talent ce qui lui a permis de constituer une talentueuse équipe qui a su acquérir une réputation nationale. Cette compétence lui permettait une autorité qui faisait que les joueurs le respectaient et l’aimaient : l’article de l’Equipe ci-dessous est significatif à ce sujet.
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L’insatiable M. Jean
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(De notre envoyé spécial Jean COUSSY.)
Orléans 20 mai,
Il y a quelques mois, quand  l’Union Sportive de CAZERES luttait encore avec Brive, Luchon et  Mazamet pour le titre de champion du Midi, l’excellent Président Jean Ségu, disait à ses équipiers :
Il faut absolument gagner ce championnat du Midi. Après, la saison est terminée pour vous. Il y a bien le championnat de France mais c’est avant tout  notre championnat qui nous intéresse.
Dimanche à Orléans, avant le match Cazères-Le Perreux en demi-finale, Jean Ségu réunit ses joueurs et il leur tint à peu près ce langage :
Mes enfants, nous disputons aujourd’hui le match de notre saison.
Centième minute :un shoot boulet de canon de l’inter gauche cazérien très joliment détourné en corner par le jeune Graziani, un coup de coin adroitement tiré par Specht et la tête de Lanfranchi qui envoie au fond des filets les jolis rêves du Perreux,
Jean SĂ©gu, au coup de sifflet final, a bondi au vestiaire oĂą il attend ses joueurs. Il les embrasse tous pour commencer, puis il annonce un peu Ă©mu :
Je suis bien content de vous, bien content. Aussi, dimanche prochain vous assisterez Ă la Finale de la Coupe de France, Ă Colombes, puis vous irez vous reposer.
II ne faut rien négliger pour cette finale. C’est le match de votre vie.
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(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)